Témoignages
Séances
Educateur spécialisé en IME depuis quinze ans, je suis allé en thérapie alors que j’étais en burn out. A la fois, je ne supportais plus mon travail et son organisation de moins en moins humaine et, à la fois, je culpabilisais de ne pas aller travailler, persuadé d’être indispensable aux pensionnaires de cette institution périclitante.
De séance en séance, massage après massage, j’ai enfin réussi à me relâcher profondément et à prendre de la distance avec ce travail qui ne me convenait plus ce qui m’a permis d’accepter la pré-retraite qui m’était proposé. Ce parcours thérapeutique de douze mois m’a aussi permis de découvrir mon fonctionnement dans le rapport aux autres, guérissant au passage ce petit garçon qui souhaitait tant être aimé et qui pensait que pour cela, il devait guérir le monde et en particulier sa mère et lui redonnant la place qui aurait toujours du être la sienne dans sa famille.
J’aborde ainsi ma retraite avec beaucoup plus de sérénité, m’épanouissant dans tout ce qui m’attirait depuis si longtemps et sans culpabilité…
Quand j’ai commencé la thérapie biodynamique, je souffrais de sclérodermie, maladie auto-immune rare qui se caractérise principalement par un durcissement de la peau et de ce fait par la formation de crevasse douloureuse à certaines articulations, notamment sur les doigts. Je me sentais prisonnière de mon corps et en incapacité d’avoir accès à ce qui me tenait le plus à cœur : écrire et peindre. Pendant ce chemin thérapeutique profond et sécurisé, j’ai pris conscience qu’avec cette pathologie, je mettais de la distance avec mes frères (j’étais la seule fille de la fratrie) qui avait un comportement que l’on peut qualifier de violent avec moi, l’un deux ayant abusé de moi sexuellement. Au fur et à mesure des séances, je me suis senti plus en sécurité dans mon corps, certainement du fait des massages après lesquels, je sentais comme une protection naturelle et sécurisante autour de moi, me permettant d’aller plus facilement à l’extérieure, vers les autres et me montrer telle que je suis. Nous avons aussi travaillé sur ma capacité à dire « non » aux choses et aux personnes qui ne me convenaient pas. Au bout de six mois, je me suis remis à peindre et j’ai pu exposer mes œuvres lors d’un salon lors duquel j’ai vendu trois tableaux. En parallèle, j’ai repris la plume pour écrire poème et un roman en passe d’être terminé et édité…
Je n’arrivais pas à soulager le choc du décès prématuré de ma mère d’une crise cardiaque. J’avais pleuré, partagé avec mon père, mon frère et ma sœur, avec mes amis proches, mais sa non-présence continuait à me hanter, surtout j’avais une angoisse profonde qu’il m’arrive la même chose malgré mes 30 ans. Avec les massages, j’ai pu me relâcher petit à petit ce qui m’a permis de pleurer encore plus profondément ce départ subi et prendre conscience que voulant m’occuper de mon père et de ma fratrie tout aussi choqués, je n’avais pas laissé suffisamment de place à mon chagrin. J’ai pu mettre ensuite de la distance entre ma mère et moi, alors que nous avions une relation fusionnelle depuis une maladie infantile grave quand j’étais petit, et dissocier ce qui lui était arriver, la crise cardiaque, et ma santé. J’ai pu en quelques mois reprendre le court de ma vie avec plus de présence et de discernement.
Atelier massages
A part un massage reçu par curiosité, je ne connaissais pas les massages de bio-intégration avant d’entamer la formation donnée par Patrick Benoiton. Dès la première journée, nous sommes passés à des exercices pratiques et j’ai pu constater l’importance et l’impact de l’intention du thérapeute, de son écoute, de sa disponibilité d’esprit.
Ce qui me semble être le plus important dans cette discipline, c’est l’acceptation de la personne telle qu’elle est, dans sa globalité, avec toutes ses composantes (qu’elles soient dites « qualités » ou « défauts »). Il n’est pas question de corriger, de rectifier, mais d’apporter du bien-être, de calmer, d’apaiser, de rétablir l’harmonie, de conforter chacun dans son être personnel.
Pour conclure, je dirais que cette formation a été très positive à la fois parce qu’elle m’ouvre d’éventuelles perspectives professionnelles, mais aussi parce qu’elle a eu un fort impact sur moi, sur mes ressentis, ma façon d’appréhender mon corps. Je pense que c’est un beau cadeau à faire aux autres que leur proposer ces massages.
Après un stage de voile biodynamique
Ma semaine en grand voilier sur la mer mère…
Des vagues, la mer, le voilier, plein les yeux et les sensations de roulis, de tangage ; où suis-je ?
C’est le matin, je me réveille… dans mon lit… Une envie de recontacter cette rencontre surprise avec les dauphins… communs ? Trop fort, la tension se transforme en joie et puis plus personne, un petit tour et puis s’en vont… La vie en moi.
Le manque, remplie puis seule avec cette envie de recommencer sans en avoir la maitrise, apprivoiser l’attente et la possibilité d’y replonger !
Quelques jours après, en m’endormant une image de voilier qui se couche, de voilier qui trempe sa voile et, ouf, se redresse.
C’est possible, sans trop de mal… Je ne suis plus envahie par ma peur d’enfant d’être prise dans la tourmente et de sombrer, de disparaitre.
Je me remémore les moments forts et agréable où j’ai tenu la barre. Je faisais entièrement confiance à Patrick. Je me sentais en lien avec les autres et le bateau, tout en restant à ma place, ce qui est beaucoup plus facile quand on a une place si bien déterminée.
Quand je suis à la barre, je peux être totalement à la barre, sans me sentir happée par un autre poste, une place encore disponible, comme si l’expérience ne pouvait être vécue qu’en étant active…
Le dernier jour sans activité, avec le pilote automatique a été à la fois très bon et un peu frustrant ! Bon pour les sensations et le repos, frustrant pour les envies de mouvements et d’intégration d’expériences nouvelles.
Une semaine de découverte de moi, des autres, de moi avec les autres, de relâchement de tensions profondes.
Merci